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Le marché des prêts immobiliers redémarre enfin

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Le marché des prêts immobiliers redémarre enfin

Actualité locale
Publié le 11/03/2020 - Mis à jour le 11/03/2020

Le marché des prêts immobiliers redémarre enfin


 

Le marché immobilier frémit. Après plusieurs trimestres de baisse consécutifs, la production de crédits immobiliers s'est nettement repris au deuxième trimestre. D'avril à juin, 'le redémarrage de la production a été sensible, avec une hausse de 35,3%' alors que les trois premiers mois de l'année avaient encore été marqués par un recul de 8,7%, selon le 'tableau de bord trimestriel' publié mardi par l'observatoire. Et l'an dernier, la récession des marchés immobiliers s'était accompagnée d'un fort recul de la production de crédits, 'de 26,4% pour l'ensemble des prêts bancaires', rappelle la même source.

Toutefois, 'le marché n'a pas encore retrouvé le niveau d'activité qui était le sien avant le déclenchement de la crise actuelle', nuance l'Observatoire Crédit Logement/CSA. De plus, ce rebond ne traduit pas une augmentation du nombre des transactions. La hausse du nombre de prêts est d'ailleurs plus modeste: +7,7% par rapport au trimestre précédent.

En ce qui concerne le profil des emprunteurs, l'observatoire remarque que les ménages les plus modestes - aux revenus inférieurs à 3 fois le Smic - souhaitant devenir propriétaires ont été très affectés par la 'reconfiguration du prêt à taux zéro (PTZ+)' survenue l'an dernier. Leur indicateur de solvabilité a enregistré une 'chute sévère' pour redescendre à 'l'un de ses plus bas niveaux observés depuis le début des années 2000', dès le premier trimestre 2013.

Cette chute a toutefois pu être enrayée grâce à l'amélioration des conditions de crédit - qui sont à l'heure actuelle à leur plus bas taux historique, 2,95% en moyenne - et à une progression des apports personnels.

Mais si les ménages modestes dotés d'un apport personnel suffisant ont pu réaliser leur projet, 'les autres, en revanche, ont été évincés du marché de l'accession par les remises en cause successives du PTZ+' (aujourd'hui exclusivement réservé aux logements neufs respectant un certain niveau de performance énergétique, NDLR), note l'observatoire.

Les 'ménages à revenus moyens (de 3 à 5 fois le Smic)' ont été pénalisés eux aussi par la modification du PTZ, mais aussi par 'le blocage du marché de l'ancien - difficultés de revente - et les conséquences de la crise économique'. L'apport personnel qu'ils peuvent mobiliser a connu un recul prononcé au deuxième trimestre, de 13,2% sur un an, depuis le début de l'année 2013 après une hausse de 7,9% en 2012.

Enfin les ménages aisés ont vu eux aussi leur indicateur de solvabilité se replier fortement l'an dernier: 'le ralentissement de la hausse des prix (+0,4 % en 2012 après +4,1 % en 2011) n'a pas été suffisant pour contrebalancer l'impact du blocage du marché de la revente sur ces ménages'. Depuis le début de l'année 2013, il se 'maintient à un niveau moyen', grâce à la baisse des taux d'intérêt et la relative stabilité de l'apport personnel' que les ménages aisés peuvent mobiliser.